Un début original - Soumission ou voyeurisme ?
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J'ai eu la chance, un peu par hasard, de découvrir le candaulisme par une participation extérieure. Ma première expérience fut d'ailleurs originale, du moins à la lecture des différents récits palpitants partagés ici avec beaucoup de générosité. Loin de moi l'idée de détourner les notions de respect, de liberté et de communion que sont sensés délivrer le candaulisme. Néanmoins, j'ai pu le découvrir d'une façon différente, originalité que je souhaitais partager avec vous.
Il y a quatre ans environ, j'ai rencontré une jeune femme dominante de mon âge, au-delà de Grenoble dans une petite ville isolée entre l'Isère et la Savoie. Je suis lyonnais, il me fallait bien deux heures pour m'y rendre. Pour moi qui suis encore grand amateur sapiophile de l'univers complexe de la domination et soumission, une personne de mon âge ayant les mêmes niveaux de réflexion sur le sujet me passionnait. Nous avions bien accroché dans nos échanges sur notre réseau social du moment, et avions finalement convenu d'une rencontre. Elle me précisa simplement, avant que j'arrive chez elle, qu'un accompagnant serait présent à proximité pour sa sécurité. Il était vrai que nous ne nous étions jamais croisés en vrai et que les rencontres en ligne peuvent parfois laisser quelques surprises désagréables, sinon dangereuses pour les femmes qui se prêtent au jeu. Notre fonctionnement établi ne laissait pas par ailleurs la possibilité d'une première rencontre en public dans un parc ou un café.
Pour m'accueillir chez elle donc, je trouvais un garçon assez frêle, aux cheveux noirs et frisés, dans des habits qui me faisaient hésiter entre le pyjama et le survêtement. Elle m'avait prévenu par texto qu'elle achevait sa préparation, et que son « garde du corps » me recevrait avant de s'isoler dans la pièce d'à-côté. Ce qu'il fit sans m'adresser le moindre mot d'ailleurs, plus tendu que je ne l'étais moi-même.
Quand Lylia (parce que c'était son nom) fit son apparition à son tour, je ne pus m'empêcher de la questionner :
- Dans le genre menace pour les intrigants, c'est lui qui t'est venu en tête en premier ?
- C'est mon copain, m'expliqua-t-elle. Il n'est pas grand, mais il me défendra s'il y a un problème.
- Je ne savais pas que tu étais maquée.
- Cela te dérange ?
Que répondre alors ? Je n'avais jamais réfléchi à la question. Le tout est que nous avions pu commencer notre entrevue, qui dura une bonne partie de l'après-midi. J'appris par ma nouvelle compagne de jeux, que seuls les options sexuelles lui étaient interdites par son petit ami, qui se délectait néanmoins en général de l'entendre commander à d'autres hommes depuis la pièce adjacente.
Le soir-même, j'échangeais par sms avec Lylia qui me confiait avoir eu une petite altercation avec son copain. J'en appris plus à l'occasion, et notamment les points suivants :
Lylia n'aimait dominer jusqu'à présent que les personnes d'au moins 45-50 ans, car plus matures, calmes, dévoués et conscients de leur place dans ces jeux. Ainsi, elle avait deux autres partenaires en ce sens, ce qui convenait beaucoup mieux à son copain (lui-même soumis en ménage).
J'ai fait une petite impression audit copain, ne s'attendant pas à trouver un homme jeune et robuste face à lui pour jouer avec sa copine.
Leur petite altercation avait pour sujet principal le fait qu'il ait eu une petite crise de jalousie devant le premier homme qu'il considérait, par logique générationnelle, en rival. D'autant qu'elle lui aurait avoué avoir apprécié ma présence (nous avons beaucoup plus parlé que joué en vérité, nos fonctionnements se recoupant souvent).
Je n'eus ensuite presque plus de nouvelles pendant un mois. Je trouvais cela normal bien que frustrant : leur couple devait passer avant les envies de jeu de Lylia, et je constituais un obstacle potentiel à sa sérénité. J'avais notamment pu relater à ma confidente entre temps que son intimité, en proximité de son copain, m'avait finalement bien plu.
Je reçus enfin ce message, début novembre : « As-tu la possibilité de venir demain après-midi ? ».
Trois rendez-vous professionnels déplacés, une nouvelle petite boule d'excitation dans le ventre, un plein de carburant, et toc toc : me revoilà.
Pas de copinou pour me recevoir cette fois-ci, juste Lylia en tenue plus qu'ostentatoire et un regard malicieux derrière le nez. Je lui partageai ma surprise :
- On a perdu Superman ?
- Du tout, me répondit-elle. Il est dans la chambre, attaché au lit.
- Ah ?
- Pas de panique : nous, on reste dans le salon.
Puis elle me traîna vers le canapé, collé au mur de la chambre et m'attacha les mains. L'après-midi se déroula comme la première, avec une intensité que je trouvais accentuée. Puis, au florilège de mon excitation et apparemment de la sienne, elle écarta les cuisses devant mon visage, tira un magnifique string noir sur le côté et me lança :
- lèche-moi.
Je ne lui demandais même pas la raison de cette possibilité soudaine, autrefois limite infranchissable, et m'exécutai. Après sa jouissance, exagérément bruyante pour une raison que je devinai, elle m'embrassa à pleine bouche et me somma poliment de m'en aller avec un sourire coupable aux lèvres (du haut cette fois).
Nos échanges suivants me permirent de mettre un peu plus de lumière sur cette invitation plus originale. De sa description, elle avait chauffé son copain avec l'idée de s'offrir à un autre homme dans la pièce mitoyenne à leur chambre. Elle m'avait utilisé si souvent comme exemple connu pour leurs ébats, qu'elle avait fini par planifier la chose sans lui dire (après s'être assurée cependant de sa réception concrète à l'événement). Autant dire que le silence de la chambre devait peser bien plus lourd que celui que j'entendais. Bonne nouvelle pour moi cependant : il avait apparemment adoré l'expérience, et elle aussi.
Les rencontres suivantes furent donc plus accentuées, jusqu'à changer doucement les rôles en présence. Le copain restait attaché systématiquement, mais à des endroits différents. Je perdais pour ma part ma position initiale pour devenir l'égal de Lylia dans nos jeux, puis par prendre une position dominante que je garde encore aujourd'hui la majeure partie du temps. Je pense que ce fut la ligne à ne pas dépasser car, pour notre 8ème rendez-vous, j'eus l'occasion de profiter des capacités anales de Lylia sur son lit, tandis que notre ami brûlant d'excitation était attaché dessous. J'avais joui au comble de l'excitation sur ses lèvres et, après mon départ, je sus qu'elle avait ensuite embrassé à pleine bouche son si gentil compagnon, pour lui faire profiter d'une bonne dose de plaisir et peut-être d'humiliation plaisante à la fois.
Après deux jours de textos alors, tout disparut en un clin d'oeil sans aucune explication. Numéro bloqué, compte supprimé sur notre réseau, évaporation totale des radars. Sans doute une ligne avait-elle été franchie, rendant l'expérience trop difficile pour l'un des deux. Je n'en saurais jamais rien néanmoins et n'ai pas voulu devenir le lourdeau qui insisterait. Apport extérieur j'étais, apport extérieur je devais rester sans mettre en danger un équilibre souhaité. Je regrette néanmoins la qualité des échanges humains et sensuels avec Lylia et reste curieusement aux aguets d'un message de sa part, quatre ans après.
Je m'en sors heureusement avec la découverte d'un fonctionnement fabuleux (le candaulisme) qui aujourd'hui encore me passionne, dans toutes ses formes ; même si ladite forme explorée fut parmi les plus déviantes.
Draco7
5627 km, Homme 28
publié il y a 1 mois
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