Le blog de de la rencontre candauliste

L'humiliation érotique, comme pour toute forme d'expérimentation sexuelle, nécessite une communication claire, un consentement mutuel, un contexte bien défini et un degré élevé de sensibilisation pour que le résultat soit appréciable et que quelconque forme violence ne déteigne sur la vie du couple. Par exemple, un homme ou une femme peut aimer être humilié d'une certaine manière et dans un cadre précis, mais se sentir véritablement écrasé et dévasté s'il est humilié ou insulté dans un autre contexte.

L'humiliation érotique peut cependant parfois atteindre voire dépasser les limites émotionnelles d’une personne quand elle est poussée à l'extrême. Sans précaution, l’humiliation érotique peut détruire une relation et même l’estime de soi. Discuter des limites, de l'utilisation d'un mot de sécurité, du suivi et de l'atténuation de l'humiliation érotique me paraît être une bonne approche pour en tirer du positif.

Nous devons également nous rappeler que l'humiliation érotique concerne le contexte et la mentalité des personnes impliquées. Ce qui peut sembler humiliant et excitant pour une personne peut être blessant pour une autre. D'un autre côté, certaines personnes peuvent même ne pas considérer l'acte en question comme humiliant. Dans la plupart des cas, il existe une triade de réactions à un acte particulier.

Exemple personnel d’humiliation érotique

Prenons l'exemple suivant que j’ai vécu personnellement : il m’est arrivé dernièrement de regarder un autre homme baiser ma femme qui a déversé sa jouissance sur elle. Elle me jette alors un regard avec des yeux rêveurs et pleins de désir puis écarte les jambes devant moi et me montre sa chatte débordante de sperme. Elle veut que je la nettoie… avec ma langue. Il y a trois réactions de base ici pour un cocu :

Manger son creampie n'est pas humiliant et constitue simplement une partie amusante de l'expérience sexuelle globale. Je le fais sans aucun sens d'humiliation.

Manger son creampie est humiliant et, de ce fait, l'acte est extrêmement excitant. Je joue le jeu et l'humiliation intensifie mon excitation sexuelle.

Manger son creampie serait humiliant et, à cause de cela, il n'y a aucune excitation associée à cela. Je me retrouve pris à mon propre jeu…

Pour ma part, j’ai choisi l’option numéro 2. D’un côté, en tant qu’hétéro, l’idée de manger le sperme d’un autre homme dans la chatte de mon amant me semble incroyablement embarrassante et humiliante. Pourtant, cette pensée est extrêmement excitante. De toute évidence, l'humiliation érotique (sous certaines formes) est l'un des moteurs sous-jacents de mon fantasme. Cependant, je n'éprouve aucune forme d’intérêt dans le fait de déguster le sperme d'un autre homme en dehors de ce scénario et de ce contexte. C'est l'humiliation érotique qui motive mon excitation sexuelle dans cette scène, et non pas l’acte en lui-même.

Humiliation et soumission : Des fétiches sexuels distincts et pourtant si liés

J'ai mentionné précédemment que l'humiliation érotique et la soumission sont des fétiches sexuels distincts bien qu’il y ait un lien indéniable entre les deux. J'ai un exemple personnel pour illustrer mon propos. J’ai un pénis en dessous de la moyenne, c’est un fait, et je m’en suis accommodé avec l’âge. J’aime que ma femme compare cette partie de mon corps avec celle d’autres mâles mieux montés. J’apprécie même qu’elle en joue. Néanmoins je préfère parler de « taquineries de couple » plutôt que d’humiliation, car cela reflète mieux le ton de ce que j'aime ressentir, un ton et des phrasés plus sensuels plutôt que des mots durs. Que je possède réellement un petit pénis ou pas importe peu au final ; cet état d'esprit peut être créé de toutes pièces si vous le souhaitez.

Bien que j’éprouve de la satisfaction dans les petites taquineries de pénis, je ne ressens aucune excitation réelle à être dominé par ma belle ou par qui que ce soit dans d’autres contextes. La domination n'est pas mon truc. En fait, je tombe le plus souvent du côté dominant.

Dans ma relation je m'efforce de fournir à ma partenaire les expériences sexuelles les plus étonnantes de sa vie. Je veux activer ses sens, son corps, son esprit, son cœur et son âme afin de créer une extase transcendante, chargée de sexualité et d’émotivité, mais aussi d'amour. C’est en tout cas mon objectif.

Une fois que l'exploration commence, j’aime entendre que ma queue est petite, plus courte et plus mince qu'elle ne le souhaite. Je veux qu’elle me taquine d’avoir une petite bite et qu’elle parle de cette soif d’une bite plus grosse et plus épaisse… C’est un jeu qui s’est bâti sur l’expérience. Nous faisons en sorte que ces fantasmes se réalisent en toute sécurité et en toute sérénité pour le couple. A la fin de l’expérience, je la baise durement, sévèrement, lui fesse son cul sexy pour avoir été si odieuse ! En conclusion, cette expérience finit par me placer dans une position plus dominante que la situation ne pourrait le laisser croire.

Humiliation et cuckolding

Le cuckolding, pour faire simple, réside dans le principe de voir sa partenaire, avec laquelle on partage une relation affective forte, dans des relations sexuelles avec d’autres hommes. C’est une sorte d’arrangement dans lequel l’excitation doit être au rendez-vous. Bien que certains prétendent parfois que ce n’est pas le cas, le cuckolding concerne le couple, et non pas le mari cocu ou sa femme adultère.

Comment l'humiliation se mêle-t-elle alors au cuckolding ? Il n’en faut pas beaucoup pour que la sève de l’humiliation érotique s’écoule d’une mise en scène de cocufiage consenti. Certains cocus, pas tous, cela va de soi, trouvent ce scénario de base humiliant. Le simple fait de savoir qu'un autre homme est en train de baiser et de revendiquer son droit au fond de votre femme, est plus que suffisant pour susciter un sentiment de honte et d'humiliation pour de nombreux cocus.

La sensation est amplifiée s'il est clair que notre partenaire s'amuse vraiment et que l'homme en a une plus grosse. Cependant, tous les cocus ne voient pas là-dedans une expérience humiliante. Certains voient dans l'expérience un cadeau, une offrande pour leur femme et sont plutôt remplis de fierté que d'autres hommes trouvent leur femme si sexy et désirable. La plupart des cocus apprécient les deux aspects - cadeau de plaisir et de fierté d’une part, humiliation érotique d’autre part.

Il est possible d’augmenter l'intensité de l'humiliation et de l'excitation érotiques en les expérimentant de manière plus publique avec d'autres témoins de notre « humiliation ». Chaque fois que je partage par écrit mes expériences, comme je viens de le faire ici, je ressens une multitude de sensations sexuelles très fortes. Une partie de moi tire de l’exhibitionnisme une grande satisfaction. Ce n’est pas le niveau le plus élevé d’exhibitionnisme, certes, car je demeure un anonyme, mais c’est indubitablement un signe de mon penchant pour l’exhibition. D’ailleurs, je ressens une grande connexion avec beaucoup d'entre vous et, à certains égards, vous me connaissez à un niveau plus profond que la plupart des gens que je côtoie au quotidien. Il est intense et intime de partager ces choses avec des inconnus que j’ai désormais l’impression de connaître aussi...