Il pleuvait des cordes et faisait sombre. La circulation sur
la route était dense. La chaussée détrempée par la pluie ralentissait les
déplacements. Ma femme Denise et moi rentrions d'un mariage. Il se faisait tard
et je commençais à m'interroger sur la sagesse de conduire dans le noir sous la
pluie après une si longue journée. Nous aurions dû rester la nuit, mais nous
voulions rentrer à la maison pour pouvoir prendre un jour de congé avant le
début de la semaine de travail.
Elle a dû sentir mon inquiétude, car elle s'est tournée vers
moi et m'a dit que nous devrions peut-être quitter la route pour trouver une chambre
quelque part. Il s'est avéré qu'il y avait un petit endroit à quelques
kilomètres. Sur la route j'ai commencé à penser que je la ferai entrer dans la
chambre, la déshabillerai et baiserai ma belle petite femme. Je m'imaginais un
jeu de rôle dans lequel je serai un amant secret venu de loin pour baiser la
femme d'un autre. Je ne le savais pas encore à l'époque mais ma femme avait un
désir secret. Celui d'être prise par un homme noir. Sans le savoir, je voulais
encourager son fantasme naissant et étais sur le point de le faire?
Le temps empirait et la circulation ralentit jusqu'à ce que
nous soyons à l'arrêt. Je pouvais voir la sortie avec les lumières de l'hôtel
en soupir. Nous avons attendu environ quinze minutes quand j'ai remarqué que
nous manquions également d'essence. Super. Nous avons fini par atteindre
l'hôtel. Il pleuvait tellement que nous sommes arrivés trempés jusqu'aux os. Je
suis allé à la réception et j'ai demandé une chambre.
« Je suis désolé, mais cet homme ici vient de réserver
la dernière chambre » a répondu l'employé de nuit. Il faisait référence à
un homme noir très grand, très beau et qui était aussi trempé que nous. Il
avait évidemment eu la même idée que nous, mais était arrivé le premier. Notre
déception était évidente, tout comme notre dilemme quant à la marche à suivre.
Nous n'avions pas de place et ne pouvions pas très bien retourner à la voiture
non plus car nous n'avions presque plus d'essence.
Il a senti notre dilemme et nous a surpris en nous offrant
sa chambre.
« Nous ne pouvons pas prendre votre chambre, a dit ma
femme, vous seriez laissé ici sans nulle part où aller. »
« Je ne saurais dormir sachant que j'ai fait refouler
une jolie dame comme vous par ce temps. »
Il a posé la clé de la chambre sur le bureau et a dit au réceptionniste de nous donner la chambre à la place. Je faisais l'inscription pendant que Denise continuait la conversation avec lui. Il s'appelait Didier. Elle lui montrait sa reconnaissance par de petits gestes qui pourraient paraître anodins pour quelqu'un d'extérieur à la situation, mais qui pour moi signifiait une porte ouverte. De toute évidence elle était attirée par lui. J'ai su à ce moment-là que si je jouais bien le coup, il y aurait moyen de vivre un nouveau fantasme.
« Nous ne pouvons pas le laisser dans le froid comme
ça. Pas après ce qu'il a fait pour nous » ai-je chuchoté à l'oreille de ma
femme qui m'a fait un signe du regard. Je pense qu'elle voulait que je prenne
les choses en main.
« Pourquoi ne partagez-vous pas la chambre avec
nous ? » dis-je à notre bienfaiteur qui était en train de plier
bagages. Je touchais au but, ce qui ajouta au suspense.
« C'est gentil, mais je ne peux pas accepter », dit-il
de manière peu convaincante.
« Bien sûr que vous pouvez, il pleut des cordes, il y a
de la circulation et il fait froid. C'est le moins que nous puissions faire
pour vous. Et puis nous sommes tous des adultes ici ! (Ce dernier
commentaire avait plusieurs sens) Entrons dans la chambre et
réchauffons-nous, qu'en dîtes-vous ? »
Il a regardé ma femme et lui a demandé si elle était
d'accord. Un peu nerveuse elle lui a répondu qu'elle en serait ravie et que
c'était la bonne chose à faire. Alors nous sommes tous allés dans la chambre juste
au bout du couloir. Il n'y avait qu'un seul lit King size ! Nous nous sommes
ensuite rendus compte qu'aucun de nous n'avait de bagages, si bien que les
seuls vêtements que nous avions étaient trempés. Il fallait donc les retirer
pour les faire sécher.
Nous avons trouvé et proposé la seule solution
possible : Denise et moi irions dans la salle de bain, nous
déshabillerons, nous envelopperions dans des serviettes et nous mettrions au
lit. Ensuite, ce serait au tour de Didier, bien qu'il ait insisté pour dormir
sur une chaise dans le coin?
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