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Psychologie candauliste : « Auteur et metteur en scène du théâtre érotique »

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Lorsque vous essayez d'expliquer quelque chose qui prête à confusion, les analogies sont parfois utiles. Quand j’essaye de discuter de mon fantasme candauliste, un fantasme déroutant pour beaucoup, parfois même pour moi, il s’avère plus facile de penser le candaulisme comme un théâtre érotique comportant plusieurs rôles et plusieurs actes à jouer. Et, contrairement aux représentations courantes que l’on se fait du « cocu », ce dernier est le plus souvent en charge du spectacle. Il est l'auteur et le metteur en scène du théâtre érotique qui se déroule devant ses yeux.

Psychologie du candauliste : « D’abord gagner l’amour d’une femme »

Avant que nous, je veux dire les « cocus », puissions même commencer à mettre en scène ce théâtre érotique et à vivre notre fantasme le plus excitant, nous devons d'abord gagner l'amour d'une femme. Cette constatation, bien qu’apparemment évidente, est la plus grande différence que je vois entre des hommes qui expérimentent réellement le fantasme et ceux qui ne semblent pas pouvoir échapper à ce monde fantastique. Ceux qui sont coincés dans le monde du fantasme ont souvent des fantasmes extrêmes et se présentent comme complètement indignes de l’affection d’une femme. Pensez-y. Si un homme se présente de manière « pathétique », quelle femme va réellement tomber amoureuse de lui en premier lieu ? Si un homme n’a pas de partenaire, il ne peut pas être cocu. C’est aussi simple que ça.

Une fois que nous avons une amoureuse dans la vie réelle, le candaulisme en tant que jeu sexuel et exploration érotique peut prendre son envol. Considérant le candaulisme comme un théâtre érotique, il y a quelques « actes » distincts à parcourir, chacun offrant un plaisir unique au couple.

psycho candauliste

Candaulisme : Les actes de la pièce de théâtre érotique

L'acte I représente l'établissement du fantasme. Révéler le fantasme à votre amoureuse peut être un moment très intime, un moment de vulnérabilité, un moment extrêmement excitant. Cela peut s'étendre sur un laps de temps où la partenaire commence à être de plus en plus enthousiasmée par les possibilités d’inclure le candaulisme à sa sexualité. Certains couples peuvent cependant choisir de s’arrêter à cette étape.

L'acte II est la transition du fantasme à la réalité. Cet acte inclut le moment où le couple cherche réellement un autre homme. Une fois qu'un autre homme est identifié, l'acte II implique l’échange et l’accumulation érotique avec cet homme (parfois appelé le taureau). Le partage de textes, de courriels et de photos entre l'épouse / la petite amie et l’amant est une phase très chaude et excitante de l’expérience candauliste. Cette étape nourrit beaucoup de passion dans la relation de couple au fil des jours, voire des mois de jeu.

L'acte III est l'expérience réelle et il ne fait aucun doute que c’est un moment très important pour le couple, pour la femme comme pour l’homme cocufié. La réalisation de l'acte III rend d’ailleurs l'acte IV possible.

L’acte IV, bien sûr, est la réjouissance que le couple ressent dans la lueur érotique de l’expérience du candaulisme alors qu’il partage des souvenirs passionnants et s’entraîne dans une frénésie passionnée. L'énergie sexuelle libérée dans l'acte IV peut durer des mois et on ne ressent pas forcément l’envie de recommencer tout de suite…

Les divers plaisirs du candauliste

Aussi chaud que soit l'expérience en elle-même (Acte III), je ne suis pas sûr qu'il y ait un consensus pour dire que c'est le moment le plus chaud. Certains cocus aiment l'accumulation et l'anticipation encore plus (Acte II). D'autres profitent avec plus de passion des souvenirs (Acte IV).

Vous avez probablement remarqué que beaucoup de cocus semblent prendre plaisir à prendre des photos et à filmer leur femme / petite amie se faisant baiser par un autre homme. Tandis que la femme éprouve du plaisir physique sur le moment, son cocu capture des images et des souvenirs pour qu’ils puissent en profiter après-coup (Acte IV).

Après avoir été cocufié par plusieurs femmes, j'ai trouvé qu'éditer les images, regarder les vidéos et entendre ma partenaire se remémorer et partager des détails sur ce qu'elle aimait, était en fait la partie du voyage la plus stimulante pour moi. En tant que personnalité « philosophe », je prends plaisir à la réflexion. Cette phase devient plus délicieuse avec le temps… un peu comme le vieillissement du vin.

Le cocu : acteur et metteur en scène

Je considère les phases ou « actes » du candaulisme comme une façon cohérente de réfléchir au sujet. Qu'en est-il alors de mon affirmation selon laquelle le cocu est en réalité le réalisateur, le metteur en scène, celui qui détient vraiment le pouvoir dans ce théâtre érotique ?

Cela semble impossible, n’est-ce pas ? Les cocus ne sont-ils pas impuissants et faibles ? Pas si vite ! Il y a un petit secret dans le candaulisme dont personne ne parle parce que cela nuit au fantasme. Les hommes qui fantasment ne veulent souvent pas admettre connaître ce secret ou peuvent même ne pas en être conscients. Les hommes qui ont expérimenté le cocufiage connaissent ce secret mais ne le disent pas, car cela pourrait nuire à la fantaisie. Le petit secret est que dans le candaulisme, c'est le cocu qui détient le pouvoir.

La réalité de la dynamique du pouvoir qui traverse le cocu est rarement évoquée, car elle mine le fantasme sexuel où l'homme est généralement perçu comme plus soumis (ce n’est pas toujours le cas cependant). Le cocu abandonne volontiers son statut d’homme unique pour sa partenaire parce que c’est excitant. Si ce n’était pas excitant, il ne le ferait pas. Le plaisir trouvé auprès d'un autre homme est un cadeau pour sa partenaire qui accepte ce cadeau et, en retour, donne à son petit ami / mari un plaisir sexuel en le cocufiant. C’est du donnant donnant.

Cet aspect du pouvoir au sein du jeu de rôle est complètement négligé dans la littérature et les vidéos érotiques sur le sujet. C'est négligé pour une bonne raison : parce que, en fait, cela ne peut pas en être autrement, car cela enlèverait au fantasme, au spectacle, au jeu. Le candaulisme est un jeu érotique entre le cocu et son amoureuse qui renforce leur relation. A cet égard, l'expérience concerne l'homme et la femme en couple, pas l’amant. Celui-ci joue bien évidemment à rôle qui n’est pas à négliger, mais il reste en dehors des considérations de couple. Son rôle est clairement défini et il s’arrête là où le couple le décide. Il convient de garder à l’esprit que, dans une relation amoureuse sexuellement aventureuse, l’intention ultime de toute exploration sexuelle est de renforcer la relation du couple.

J'ai choisi l'analogie du candaulisme en tant que théâtre érotique, parce qu’elle place la pratique dans le contexte qui est le sien, à savoir celui d’un jeu de rôle sexuel de couple. Dans cette pièce, il y a les actes, il y a les acteurs. Le couple en tant que couple, le cocu, la femme, l’amant jouent tous un rôle et travaillent ensemble pour créer le jeu érotique. Le cocu prépare le terrain pour que sa partenaire et l’autre homme jouent leur rôle dans le cadre de cette pièce de théâtre érotique.

En tant que fétiche érotique, l’existence même du plaisir candauliste est fondée en grande partie sur le plaisir sexuel du cocu. Croire que le cocu est impuissant, qu'il ne s'amuse pas ou qu'il persiste malgré sa volonté, c'est passer véritablement à côté de ce monde fantastique.

2 commentaires

troubadour83
Le 12 octobre 2019
Vous avez un vision réductrice du Candaulisme. Beaucoup de couple ne se reconnaissent pas dans le mot et le statut de "Cocu". être cocu c'est être trompé et le candaulisme n'est pas un adultère, mais un partage. Certes certain prennent du plaisir à être un cocu, une lopette ou que sais-je encore, mais il ne sont pas la majorité.
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MIKAJICE
Le 23 octobre 2019
Voilà une étude du candaulisme extrêmement bien pensée et je dirais même "sociologiquement" très étudiée. Elle met l'accent avec précision sur tous les rôles endossés par les acteurs de ce théâtre érotique; car il s'agit bien en effet d'une mise en scène où chacun des partenaires doit assumer son rôle pour la bonne réalisation d'un fantasme où les 3 acteurs y trouvent leur contentement. Mais il est vrai que celui qui détient les clés les plus importantes est le "cocu" .. personnellement j'utiliserais les termes de "mari candaule" .. "cocu" étant pour moi un attribut trop négatif et en principe dévolu à quelqu'un davantage trompé au plan moral plutôt que physique. Surtout lorsqu'on réfléchit au véritable sens que ce mari candaule souhaite donner à la relation de couple qu'il entretient avec sa femme. Le Pouvoir et l'ascendant que l'on exerce sur des personnes ou des situations ne sont jamais aussi forts que lorsqu'ils sont psychiques et NON physiques. Dans cette perspective l'amant (le Bull) est un simple "outil", un faire valoir mis au service du mari candaule, qui lui rend l'immense honneur de parfaire son fantasme. Le propre du candaulisme est en fait, un jeu à trois très subtil dont l'équilibre est si important qu'il est infiniment fragile à trouver au plan psychique mais où chacun trouve son compte de sensations dès lors où cet équilibre est atteint.
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