Au niveau le plus élémentaire, un fétiche candauliste
concerne un gars excité par sa femme ou sa petite amie qui couche avec
quelqu'un d'autre. Cela ressemble à votre pire cauchemar ? Tout le monde n'est
pas d'accord. En faisant quelques petites recherches, je suis tombée sur un article
révélant l'augmentation des requêtes comprenant le terme « cocu ».
Pourquoi quelqu'un aimerait-il cette pratique taboue ? Comme
pour tout fétichisme sexuel, il est difficile d'identifier une raison
particulière, mais les psychologues ont suggéré que la jalousie sexuelle - et
son excitation - pourrait être liée à la biologie. Dans son livre Insatiable Wives : Women Who Stray and the Men Who Love them, (malheureusement je n'ai pas trouvé de
traduction française), le psychologue David Ley décrit la possibilité
que regarder votre femme avec quelqu'un d'autre vous excite afin que vous puissiez
rivaliser et le « battre » pour la fécondation.
Ce fantasme existe depuis aussi longtemps que la sexualité, dit-il en substance, soulignant que les références à ce fétiche existent depuis le 13ème siècle. Et d'ajouter qu'aujourd'hui de plus en plus de gens rejettent la stigmatisation sociale contre ce fantasme. Pour moi cela à voir avec la prédominance de la monogamie. Mais je ne serais pas étonnée que cette mentalité évolue dans les prochaines décennies.
D'autres soulignent que ce genre d'explications biologiques
des fétiches ne peut pas expliquer les facteurs sociaux complexes qui peuvent
également alimenter les problèmes. David Ley explique en outre que la nature
purement taboue du fétiche - la société considère après tout l'adultère comme
un péché - pourrait être une raison principale de l'excitation.
Dans son livre Tell Me
What You Want: The Science of Sexual Desire and How It Can Help Improve Your
Sex Life (désolée pour ceux qui ne lisent pas l'anglais?), Justin Lehmiller
a interrogé des milliers d'Américains et a découvert que 58% des hommes et
environ un tiers des femmes avaient pensé au candaulisme.
En substance il décrit que les hommes sont plus susceptibles
de fantasmer sur le fantasme candauliste et qu'ils passent plus souvent à
l'acte, mais qu'il y a un certain nombre de femmes qui ont aussi ce genre de
fantasmes, ce qui soulignerait la nécessité de davantage de recherches axées
sur les désirs candaulistes des femmes. Pour sa part, il pense que les gens
sont attirés par le fantasme parce qu'il représente un tabou dans une société
qui idéalise la monogamie.
De mon point de vue, trouver un partenaire excité en me
regardant baiser d'autres personnes est l'équivalent de gagner à la loterie.
Cependant j'ai essayé de réaliser ce fantasme et la réalité est beaucoup plus
compliquée que la gratuité sexuelle qui existe dans ma propre tête et celle de
mon amoureux.
Il existe de nombreuses façons de se livrer à un fétiche
comme le candaulisme. Vous n'avez pas à vous lancer directement avec un amant
trouvé via une annonce mal orthographiée. Certains hommes se contentent juste
d'entendre leur partenaire parler de relations sexuelles passées. D'ailleurs
c'est un excellent moyen de tester le degré d'excitation pour son fétiche en
plein essor.
Par le passé, j'ai été avec des gars qui aimaient entendre
des histoires de cul personnelles, que ce soit dans le cadre des préliminaires
ou pendant l'acte sexuel. Naturellement, la jalousie est toujours un risque,
donc si vous êtes vraiment nerveux à propos de ce que vous pourriez ressentir,
demander à votre partenaire d'inventer une histoire peut être une bonne façon
de commencer. Vous pouvez ensuite passer à des rencontres réelles, l'amener à
vous parler du sexe torride qu'elle a eu avec un ex ? tant que vous en
choisissez un pour lequel vous ne risquez pas de vous disputer plus tard.
Au-delà de la simple narration, vous pouvez également
essayer d'envoyer votre partenaire en mission sexuelle, puis d'entendre tous
les détails juteux une fois de retour à la maison. J'avais l'habitude de rendre
visite à quelques gars pour la fessée et le BDSM, et à quelques occasions, mon
petit ami restait assis dehors dans la voiture jusqu'à ce que j'aie fini,
complètement satisfaire et prête à lui raconter chaque détail de ce qui s'était
passé à l'intérieur. Cette option soulève néanmoins des questions éthiques,
telles que la part de vérité et de détails du récit. Personnellement, je
recommanderais de lui dire exactement ce qui s'est passé ? une divulgation
complète évite une foule de problèmes.
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