Croyez-le ou non, il n’y a pas de réponse totalement arrêtée à la question apparemment simple de définir ce qu'est un cocu. Et cela même si l’acceptation sociale du terme semble affirmer le contraire : bah oui, dirons beaucoup, un cocu c’est un homme dont la femme a un amant ou a eu une relation sexuelle avec un autre homme sans que son conjoint ou partenaire n’en fût au courant. Au vrai, cela est beaucoup plus complexe que cela, d’autant que la notion de candaulisme peut aussi entrer en jeu dans le cocufiage.
Le but de cet article sera donc définir de manière aussi complète que possible ce qui se cache derrière le mot et la notion de « cocu », et plus exactement dans son acceptation candauliste.
Pour le dictionnaire et pour la plupart des gens à qui vous le demanderez, un cocu est une personne dont le conjoint ou le partenaire est infidèle ou a été infidèle par le passé. Il suffit d’une fois pour qu’on soit considéré comme cocu ad vitam aeternam. En outre, le mot désigne également le fait d’être dupé, trompé, abusé par son conjoint, sa conjointe ou son ou sa partenaire. Ça c’est pour le côté purement définitionnel qui attribue une sorte de passivité involontaire au cocu qui est trompé contre son gré et à son insu.
A l’inverse, dans le cadre du candaulisme, pratique dans laquelle le cocufiage sert d’excitant et de porte d’accès au plaisir, à l’orgasme et plus globalement à l’épanouissement sexuel, le cocu est un homme soumis aux désirs de sa femme qui tire un plaisir érotique masochiste dans le fait de voir ou de savoir que son partenaire sexuel a des relations sexuelles avec un autre homme ou une autre femme. Et c’est plutôt cette définition qui nous intéresse aujourd’hui.
Le cocu est un homme soumis ou un homme avec un côté soumis. Il y a en effet un petit côté maso à vouloir voir sa compagne avec un autre. N’y voyez là ni jugement, ni critique, juste une constatation.
Vous remarquerez que cette définition met ici l’accent sur le fait que le cocu est un homme. Ce n’est pas parce que les femmes ne peuvent pas avoir un désir similaire, mais plutôt parce que les femmes avec ce type de désir sont moins nombreuses que les hommes d’après les études sur le sujet.
La réserve émise dans l’énoncé ouvrant cette partie, à savoir « le cocu est un homme soumis ou un homme avec un côté soumis », est utilisée pour une raison qui peut ne pas sembler claire de prime abord. Il s’agit là de clarifier le fait que certains hommes s'identifient par nature comme étant soumis, et que d'autres hommes n'ont tout simplement qu'une partie d’eux-mêmes qui l’est. Ce désir de soumission est alors bien souvent lié à la sexualité.
La notion de « parties de l’identité » est très importante lorsqu'il s'agit de l’identité humaine. Notre véritable « identité » est en effet composée de différentes parties de nous-mêmes. Le soi n’est pas une unité unique et indivisible. Ce qui explique, par exemple, qu’une personne ayant de fortes responsabilités professionnelles, et donc une propension à donner des ordres et à dominer, puisse avoir ou ressentir le besoin de se faire dominer dans un autre pan de sa vie, par exemple dans le pan sexuel. Renseignez-vous donc sur les personnes qui pratiquent le BDSM, vous serez surpris de connaître leur rang dans la société, du moins au sein d’une institution ou d’une entreprise
Le plaisir érotique qu’éprouve un cocu est un peu masochiste. La notion de masochisme ne revêt ici pas nécessairement l’habit de la personne qui aime être ligotée et souffrir physiquement. L'élément masochiste qui infuse le plaisir érotique dans l’esprit et le corps du cocu est davantage psychologique que physiologique et peut englober de nombreux sentiments auxiliaires, comme la honte, l'humiliation, etc. Des sentiments, par ailleurs, utilisés comme levier dans les pratiques sadomasochistes.
Cette composante implique également que l’homme soit conscient de l’infidélité de sa femme. S'il n'en avait pas conscience, il ne pourrait pas en tirer du plaisir et ne serait donc plus considéré comme un cocu au sens de cette définition candauliste. Au pire, il serait considéré socialement comme cocu. Si tant est que des personnes autres que sa femme et son amant soient au courant.
Notez que cela n’exige pas qu’une femme soit mariée pour pouvoir cocufier son partenaire masculin.
La ligne de démarcation pour se dire « cocu candauliste » est tracée lors du rapport sexuel. Un homme ayant uniquement des fantasmes allant dans ce sens mais dont la femme ne serait pas passé à l’acte ne pourrait effectivement pas s’inclure dans cette définition. Il n’y a en effet pas de cocu sans cocufiage. En revanche, un homme n’a pas besoin d’être au courant pour être cocu. Il peut ainsi l’être de facto à partir du moment où sa femme découche.
Nous espérons avoir pu éclaircir cette notion très complexe et attendons vos avis et commentaires sur le sujet.
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