Diane et Jeanne, qui terminaient la bouteille de vin d'une
bonne humeur apparente, avaient une conversation similaire à celle que j'avais
eue avec Stéphane sur la terrasse du bar. Cependant, leur sourire respectif m'indiquait
qu'il me manquait une pièce du puzzle. J'allais bientôt en faire la découverte.
Stéphane et moi avons quitté l'établissement sans nos
femmes, avons traversé la rue qui nous séparait de l'hôtel pour rejoindre,
comme convenu, nos chambres respectives afin de nous préparer pour nos dames.
Après presque une heure d'anticipation délicieuse, des pas
dans la chambre voisine me parviennent aux oreilles. La faible lumière de ma
chambre, similaire à la flamme d'une bougie tremblotante dans l'air, donnent à
la pièce une ambiance chaude qui tranche avec la fraîcheur du soir. Je suis assis
sur mon lit en boxer et chemise à lorgner attentivement des pas qui pourraient
bientôt résonner dans la chambre d'à-côté, une clé tournant dans la porte ou un
rire coquin suivi d'un silence. Mon c?ur s'emballe à chaque mouvement dans le
couloir ou dans la chambre mitoyenne, pour s'effondrer quand le bruit s'estompe
au loin.
Difficiles à entendre car ce sont des pas très légers,
décidément féminins. Ils viennent lentement à moi puis s'arrêtent. Une main est
appuyée contre la porte. Merde. La déception s'empare de moi. Je me
reprends. Mon esprit revient au conseil de Stéphane, celui de rester positif si
elle n'est pas prête. Elle n'est pas prête, je le sens. Je le redoute.
La clé tourne dans la serrure, la porte s'ouvre lentement. Ma femme s'apprête à me rejoindre et je suis désabusé. Un désabusement futile quand on pense à tous ces gens qui rêveraient que leur partenaire les rejoigne dans un moment comme celui-ci. Sauf que ce n'est pas elle. Ce n'est pas ma femme mais Diane qui me sourit en silence tandis que le gloussement de Jeanne résonne à-côté. Au désabusement la joie prend place dans mon c?ur.
Alors que je
n'entends plus rien venant d'à-côté, j'imagine les lèvres de Jeanne au contact
de celles de Stéphane, les vêtements enlevés, ma charmante épouse cédant aux
charmes séduisants d'un autre homme, la tension sexuelle qui monte come le
vertige.
? Je sais tout sur toi.
Diane interrompt mes pensées. Je lui réponds
doucement : « Tu sais que nous n'avons pas le droit de? »
« Ha, dit-elle dans un rire entre dégoût et humour, ne
te flatte pas, ta petite bite ne s'approche pas de moi. Je ne prends que de la
vraie bite, le type qui peut me remplir, m'étirer, me baiser jusqu'à ce que je
jouisse encore et encore - en d'autres termes, un homme comme Stéphane. » Elle
se penche pour me regarder directement dans les yeux. Et d'ajouter :
« C'est du « cuck-sitting », c'est comme un baby-sitting pour
les insatisfaits », dit-elle dit en enlevant son chemisier révélant de
petits seins serrés maintenus dans un soutien-gorge de velours noir.
Sa silhouette élégante, ses talons hauts, sa voix hautaine,
me transportent dans un univers érotique dont j'avais rêvé maintes fois. Rien
ne sort de ma gorge bien que mes lèvres bougent. Elle murmure en posant son
doigt sur ses lèvres pincées : « Jeanne est dans l'autre chambre, dit-elle
en se pavanant dans la pièce et d'ajouter : « Nous avons juste décidé
de changer un peu les règles du jeu. »
Je me suis levé pour aller à sa rencontre, d'un pas
incertain, pour lui demander ce qu'elle voulait boire.
« À genoux ! Aboie-t-elle. Et tu m'appelleras maîtresse
à partir de maintenant, c'est clair ! » Ce n'était pas une question,
c'était un ordre. Je découvre alors une nouvelle facette de Diane, pas la femme
délicate et coquette avec qui nous avions passé la soirée.
Comme ordonné je suis tombé à genoux. « Bien, maintenant
par ici. »
Je fais ce qu'elle me dit. « Maintenant, enlève ma jupe. Je
veux que tu caresses mes jambes avec le seul bout des doigts. Il parait que tu
es très bon pour ça. »
? Oui, je le suis. Et de joindre rapidement un
« Maîtresse ».
? Tu sembles apprendre vite.
Un silence momentané s'installe entre nous lorsque nous
entendons de l'activité à côté. Jeanne est manifestement présente. Nous
distinguons leur timbre de voix à travers la cloison mais pas leurs paroles.
? Oh mon garçon, elle va se faire plaisir ce soir, me
dit-elle en commençant son monologue.
Elle m'explique en substance comment elle et Jeanne ont
passé la dernière heure à discuter et comment, à la fin de leur conversation, Jeanne
avait avoué être « très impatiente de faire l'expérience » de
son mari. Elle voulait absolument le faire, il n'était pas nécessaire qu'elle
vienne m'en informer, alors elles avaient décidé de jouer un peu avec moi.
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