Le blog de de la rencontre candauliste

Avoir des relations sexuelles avec un nouveau partenaire était quelque chose que je n'avais pas fait depuis des années et rapidement je me suis rendue compte que je manquais de pratique. J'étais habituée à un rythme particulier et là tout changeait, c'était une nouvelle cadence, une nouvelle odeur, un autre souffle, une autre gestuelle. Du coup il a fallu un peu de temps pour m'y habituer.

Ce que j'ai probablement le plus apprécié, ce furent les préliminaires, quatre mains, deux bouches, c'est encore mieux que ce qu'on s'imagine. Trois personnes dans un lit, cela donne beaucoup de possibilités. Mais l'excitation était telle que mon mari a joui bien avant « S », presque instantanément, ce qui, avec le recul, n'avait rien de surprenant, car c'était son fantasme le plus profond qui se réalisait. Toutefois sur le coup je me suis sentie un peu gênée, car nous allions désormais finir en duo. J'ai essayé vraiment de me concentrer sur « S » mais je ne parvenais pas à me détacher de l'idée de mon mari devenant subitement jaloux et mettant un terme à l'expérience.

Découverte du candaulisme : « Essentiel d'avoir l'esprit libéré quand on fait l'amour »

Avec le recul que j'ai maintenant, je sais qu'il est essentiel d'avoir l'esprit libéré quand on fait l'amour avec un autre homme. Certes il est bon de penser à son mari, mais il ne faut pas que les pensées deviennent trop présentes, trop intrusives, au risque de ne plus prendre du plaisir et d'offrir un moment embarrassant à l'amant.  Malheureusement sur le moment je n'étais pas consciente de tout cela, car je manquais d'expérience. Une grande partie de moi voulait que « S » jouisse le plus vite possible, pour ne pas dire immédiatement, mais il ne l'a pas fait et ce n'est pas étonnant : il avait dû sentir que mon esprit était ailleurs.

En regardant mon mari, j'ai alors pris conscience qu'il voulait que je prenne du plaisir. Je voyais dans ses yeux une lumière qui me disait « lâche-toi ». A partir de ce moment, je n'ai plus regardé une seule fois mon mari. Je me suis plongée dans l'instant et me suis laissée porter par un désir grandissant de faire l'amour avec cet homme. Je crois que j'avais réussi à libérer cette partie égoïste de moi qui voulait profiter de l'instant avec mon nouvel amant sans la distraction d'une autre personne (même si cette personne était mon mari). Cela semble horrible à dire mais j'ai apprécié le fait d'oublier pour un instant mon mari pour ne penser qu'à mon nouveau partenaire sexuel.

Hotwife et candaulisme : « Je savais qu'il rejouait dans sa tête la scène avec l'amant »

Je me suis aussi rendue compte que « S » était conscient que c'était avant tout le fantasme de mon mari. Cependant il m'offrait son entière attention. Or en tant que femme, c'est vivifiant de sentir qu'un homme vous prête toute son attention et qu'il vous désire. Il s'est déplacé pour me prendre très puissamment par derrière pendant cinq minutes de pur plaisir, puis il est venu aussi.

Nous étions un tas de corps en sueur haletant. « S » est alors parti sous la douche. Nous étions désormais seuls avec mon mari et je me suis soudainement senti mal à l'aise. Mon mari était calme et j'ai demandé s'il allait bien. Il a dit oui, mais cela ne semblait pas authentique. Toutefois je ne voulais pas faire de vague, d'autant que « S » pouvait revenir d'une minute à l'autre. Nous nous sommes fait un câlin puis avons parlé. Je lui ai demandé ce qu'il avait le plus apprécié. « Tout ». Pour moi cela voulait tout et rien dire, mais je n'ai pas insisté. Néanmoins je lui ai dit ce que j'avais le plus apprécié et soudain il a semblé plus heureux. Mes paroles avaient ranimé son désir. Il est redevenu dur. Nous avons eu un rapport sexuel incroyable et passionné. Après avoir fini, nous avons trouvé un petit mot de « S » qui était parti entre-temps. « Merci. Au plaisir de se revoir. »

Pendant les jours qui suivirent nous avons fait l'amour plusieurs fois au quotidien. Je savais qu'il rejouait dans sa tête la scène avec l'amant en train de me baiser. Moi aussi je repassais en boucle le souvenir de tous mes gémissements, ce qui me faisait rougir furieusement. Je me sentais aussi vraiment coupable d'avoir embrassé « S ». Certes nous en avions convenu ainsi à l'avance, parce que j'ai besoin d'embrasser pendant les rapports sexuels, mais je ne sais pas pourquoi je trouve le baiser plus significatif que le sexe.

Après en avoir reparlé à de maintes reprises, nous avons pris la décision que c'était quelque chose que nous voulions tous les deux refaire, mais pas toutes les semaines, au risque que cela perde son côté extraordinaire. Pour mon mari comme pour moi, le plus important étant que nous le fassions uniquement quand nous le voulions tous les deux vraiment.