Le blog de de la rencontre candauliste

« Raconte-moi une histoire. » Je la regarde dans les yeux et en ralentit mes coups de rein.

Elle se penche et m'embrasse doucement. « C’est ça ton idée du dirty talk ? ». Elle glisse ses mains le long de mon dos et saisit fermement mes fesses.

« Quel genre d'histoire ? »

J'augmente le rythme en posant mes lèvres sur les siennes. « Raconte-moi quelque chose que tu as fait avec un autre, quelque chose de sale. »

« Hum... » Elle lâche un léger gémissement, ressentant visiblement mon attente. « Tu veux le fantasme le plus sale ou juste un au hasard ? »

Je lève mon torse et mets tout mon poids sur mes bras. En me penchant au-dessus d'elle, je lui dis : « Tout ce que tu as envie de partager. »

J'essaye de garder un rythme régulier tout en sachant que je ne tiendrai pas longtemps. « Tu veux savoir comment Thomas m’a baisée à la sauvette dans un parking la semaine dernière ? » Elle a dit cela en regardant profondément dans mes yeux, comme si elle cherchait des indices de mes motivations.

Je sens aussitôt un pincement au cœur. Thomas était le gars qui flirtait constamment avec elle quand je l’ai rencontrée il y a presque six ans. « Oui, parle-moi de lui », dis-je en ralentissant ma foulée pour retenir l'éruption imminente.

« Tu sais… il m’accompagnait parfois… à ma voiture… après le cours de gym. » Je glisse un bras vers le bas et m’agrippe à sa hanche. « Cette nuit-là… il m’a embrassée. Tout est allé très vite… en un rien de temps… il m’avait retournée… plaquée contre une voiture… avait baissé ma culotte… enfoncé son sexe… par derrière. » Je reconnais une certaine joie dans sa voix en en parlant.

« Continue, il t’a fait jouir ? »

« Bien sûr ! Il m'a toujours fait jouir. » Sur ces mots, je perds le contrôle. J'éjacule dans sa chatte. Je m’affale sur elle, à bout de souffle, ralentis peu à peu la cadence jusqu'à ce qu'aucun de nous ne bouge plus. Je relève la tête et l'embrasse profondément avant de rouler sur le côté.

Elle se tourne de côté, attrape une cigarette de son paquet sur la table de nuit. Après l'avoir allumée, elle se rallonge à côté de moi, me la tend en exhalant une énorme bouffée de fumée.

« Tu es vraiment bonne pour raconter des histoires », dis-je en prenant une bouffée de la cigarette fraîchement allumée.

« Je sais chéri. C'est plus facile lorsqu’on s’inspire d’expériences vécues. » Elle se cale sur un bras en étendant sa main comme pour demander le retour de la fumée.

« S’inspirer d’expériences vécues ? Ce ne sont que des fantaisies, non ? » Je pose la question, car je n'y ai jamais beaucoup réfléchi. Pour moi nous jouons un rôle au lit. Je veux dire que nous ne parlons comme ça que pendant les rapports sexuels. En dehors de ça, nous n'avons jamais parlé d'anciens petits amis ou de gars qu’elle a baisé par le passé.

« Allez, ne gâche pas le fantasme. Si je te dis que ce ne sont que des histoires, cela n'enlèvera-t-il pas le fantasme ? »

Sa réplique a du sens. Est-ce que je veux vraiment savoir si ses amants passés étaient meilleurs que moi ? Ou pire si ma femme me trompe ? Nous passons finalement à autre chose, mais la question me taraude.

Je rentre du travail le lendemain et je trouve une maison vide. Je n'ai pas vraiment parlé à Clara ce jour-là, j'étais plutôt occupé par un nouveau projet au travail. J’envoie un petit SMS.

« Salut bébé, je suis à la maison. Où es-tu ? »

Dans les deux minutes qui suivent je reçois : « Je travaille toujours. Je serai bientôt à la maison. »

Je décide de profiter un peu, j'ai rarement le temps pour végéter, pour juste ne rien faire. Je me retrouve à regarder un film pas du tout intéressant, mais qui ne me fait même pas zapper. Avant que je ne le remarque, il fait nuit. En me levant pour aller à la salle de bain, j'entends la voiture de Clara entrer dans le garage.

Ses cheveux sont légèrement humides, sûrement la pluie qui avait commencé à tomber un peu plus tôt. Elle m'embrasse en enlevant son manteau. Mon dieu, que cette femme est sexy. Alors qu'elle se penche légèrement en avant pour retirer sa chaussure, j’effleure sa poitrine.

Elle me jette un regard en biais. « Tu penses à quoi ? » dit-elle en se rapprochant de moi et passant ses bras autour de mon cou.

« Oh, rien du tout. » Un petit mensonge de rien du tout dissimulé dans un sourire.