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Choisir un complice candauliste : « Laisser la femme choisir »

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Choisir un complice candauliste sérieux, prêt à se plier à nos envies, est plus difficile qu’il n’y paraît. Combien de fois sommes-nous tombés sur un homme qui ne pensait qu’à son petit plaisir ? Je ne les compte plus. Au fil du temps et des expériences, mon mari et moi sommes très attentifs sur ce point-là. Nos attentes sont très élevées, car il s’agit de cibler ce que notre couple, aussi soudé soit-il, ne parvient pas à trouver sur le plan sexuel.

Mon mari et moi avons une histoire tumultueuse, faite de ruptures, de retrouvailles et d’amour tout autant fusionnel que platonique. Si nous avons choisi à plusieurs reprises la rupture, ou disons après coup l’éloignement temporaire, ce n’est pas par manque d’affection ou parce que nous avons des perceptions divergentes de ce que doit être la vie commune, mais plutôt à cause d’une sexualité qui ne nous épanouissait pas. Lui comme moi avons des attentes différentes sur ce point. Nous ne sommes certainement pas les seuls à rencontrer des désaccords sexuels, mais nous ne sommes probablement pas nombreux à emprunter la voie du candaulisme pour sortir de l’ennui érotique. Si nous avons toujours su apprécier la chaleur de l’autre, les caresses, les massages, nous ne parvenons pas vraiment à faire l’amour ensemble. Il arrive des fois où nous le faisons, un peu pour justifier le fait que nous formons un couple, rarement par réel désir de l’autre. Mais bon, c’est ainsi. Pourquoi devrions-nous gâcher cet amour qui nous unit pour la seule raison que l’harmonie sexuelle n’existe pas entre nous ?

candaulisme

Choisir un complice candauliste : « Il m’a demandé quels étaient mes désirs »

A partir du moment où nous avons compris qu’il y aurait toujours un manque dans notre relation, il a fallu décider : soit nous prenions des chemins différents, chose qui nous déplaisait fortement, soit nous adaptions notre sexualité à nos besoins et à nos envies. Pour combler ce manque, objet de frustration et de dispute, nous avons choisi le candaulisme comme porte de sortie. C’est mon mari qui en a eu en premier l’idée. Il ne l’a pas formulé tel que « chéri, ça te dit de devenir candauliste » car je n’aurais pas compris de toute façon. Il m’a demandé quels étaient mes désirs, ce que je considérais comme étant une sexualité épanouissante. Je lui ai répondu qu’il était uniquement question de plaisir charnel, de plaisir du moment. Rien de plus. Comme je ne voulais pas prendre le risque de m’attacher à quelqu’un d’autre, j’ai évoqué la possibilité d’avoir des relations sexuelles avec des hommes qui me plaisaient physiquement, mais avec qui je ne chercherai pas à creuser au-delà de l’attraction qui peut exister entre deux personnes, ni même à les revoir par la suite. Cela devait rester purement sexuel. Et cela l’est toujours resté. Pas de « date » non plus. Rien que du sexe. J’ai alors demandé son avis, je lui ai demandé ce dont il avait envie pour lui. Sa réponse ne m’a pas étonnée : il voulait mon épanouissement. Mon épanouissement serait le sien. Cette vision des choses m’a confortée dans mon désir de rester avec lui. Bien entendu, lui aussi avait ma permission d’aller voir ailleurs. Jusqu’au aujourd’hui, autant que je sache, il n’a jamais eu de relations sexuelles avec d’autre femme. C’est son droit. Tant qu’il se sent à l’aise avec la situation, je suis satisfaite et heureuse.

Choisir un complice candauliste : « Je suis la seule à attirer son regard »

Il a donc fallu trouver un moyen pour que notre sexualité ne dépasse pas le rayon de la sexualité pure et simple. La question de sa présence lors de mes aventures sexuelles devait nécessairement être abordée. C’est moi qui lui ai demandé s’il souhaitait être présent lors de mes rencontres. L’idée lui a un peu fait peur. Comment savoir s’il le prendrait bien ? Comment savoir s’il ne péterait pas un câble en me voyant prendre du plaisir avec un autre ? Il n’y avait qu’une chose à faire : essayer. Avant de tenter le truc, nous nous sommes promis d’arrêter sur le champ si l’un d’entre nous devait se sentir mal à l’aise, triste ou en colère. Ses craintes, qui étaient aussi un peu les miennes, n’ont eu, après coup, plus aucune raison d’être. Notre première candauliste a été une découverte qui a dépassé toutes nos espérances et anéanti tous nos doutes et toutes nos craintes.

En tant que spectateur, mon mari a découvert un plaisir autre, un plaisir plus intérieur. L’excitation qu’il ressent à me voir faire une fellation à un autre, à m’entendre jouir de plaisir, à lire dans mes yeux la satisfaction sexuelle et l’amour que je lui porte, lui est suffisante. Pour tout dire, il ne regarde pas les autres. Je suis la seule à attirer son regard. Le complice lui est égal, bien qu’il soit un élément indispensable de toute relation candauliste. C’est donc à moi que revient le privilège de choisir l’amant. Et ce n’est pas plus mal ainsi. Je ne vois pas comment il pourrait choisir pour moi. C’est mon affaire. Si je ne suis pas satisfaite de mon choix après coup, je ne peux pas lui reprocher. Je pense que c’est un point très important. S’il donnait son avis dans la sélection de mes amants, il arriverait forcément un jour où nous nous disputerions à ce sujet. Si j’avais un conseil, un seul, à donner aux couples qui envisagent le canda    ulisme, c’est de laisser la femme choisir avec qui elle veut faire l’amour.

1 commentaire

stingeractif
Le 19 juillet 2018
superbement émouvant votre témoignage, merci
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