Le blog de de la rencontre candauliste

En relisant ma publication sur mes soupçons d’adultère, je me suis rendu compte que j’avais oublié de me présenter. Veuillez m’excuser cet oubli. Je m’appelle Cyril, j’ai 38 ans et je suis marié depuis mes 33 ans. Avant de vous raconter comment se sont passés les derniers jours avec ma femme, qui ont été très mouvementés et riches en rebondissements, j’aimerais remercier toutes celles et tous ceux qui m’ont donné de précieux conseils et à toutes les personnes qui me conseilleront peut-être à l’avenir.

« Toutpourvous », « MrsFontaine », « Askelletbelle », « Story », « Exilixir 27 », j’ai été très touché par vos commentaires, vos conseils, votre soutien. Je ne savais que je trouverais des oreilles si attentives, des confidents et des conseilleurs sur internet. Le fait que vous ne me connaissiez pas m’a rassuré sur le caractère objectif de vos interventions respectives, bien qu’elles se basent sur mon propos, et donc sur une considération subjective. Je vous en remercie du fond du cœur. Je remercie également ce blog de me donner encore une fois l’opportunité de me livrer librement.

Je ne vais pas longtemps tourner autour du pot : ma femme et moi avons eu une franche explication que j’ai initiée dimanche dernier. Elle a reconnu avoir une affaire avec ce fameux collègue de l’année dernière. Elle dit regretter de ne pas me l’avoir dit d’elle même. En revanche, elle ne regrette pas l’acte en lui-même. Elle considère cette aventure comme nécessaire à son épanouissement personnelle. Je lui ai alors demandé si elle comptait continuer de le fréquenter. Elle a répondu qu’elle ne savait pas mais que, oui, elle continuerait certainement à la voir. Quoi qu’il arrive, elle le verrait au moins au bureau. Je lui ai demandé ce qu’elle comptait faire de notre mariage, elle m’a dit qu’elle ne savait pas non plus mais qu’elle ne pouvait pas s’imaginer de me quitter.

Adultère ou candaulisme ? « Un coup derrière la tête »

Je dois avouer que cet aveu m’a mis un coup derrière la tête. Sur le coup je n’ai même pas pu me mettre en colère. Je me doutais bien qu’elle voyait quelqu’un, mais je ne pouvais pas soupçonner, même imaginer ne serait-ce qu’seule seconde qu’elle puisse ne pas ressentir de remords.

Cette confidence a remis en question beaucoup de choses sur la manière dont je perçois ma femme et notre mariage. Tout à coup j’ai l’impression de ne pas la reconnaître. Je me suis même demandé un court instant si je l’avais déjà connu. J’ai ressenti le besoin de réfléchir. Je n’avais pas le droit de me laisser emporter par quelque sentiment d’amertume ou de ressentiment que ce soit. Si j’ai bien appris quelque chose, c’est que dans la vie il vaut mieux éviter de prendre des décisions sous le coup des émotions. Alors j’ai laissé passer l’orage. Je ne vous dis pas l’ambiance qui a régné ces derniers jours à la maison. Nous nous sommes évités du regard presque à chaque fois que l’on se rencontrait dans l’appartement. Dimanche soir j’ai dormi dans le salon. Lundi, je suis revenu dans le lit. Mais nous ne nous sommes pas adressé la parole. Je lui ai tourné le dos. Au fond de moi je ressentais une impuissance, une pression terrible s’exerçait dans ma poitrine. Je n’ai presque pas dormi. Cette nuit blanche m’a permis néanmoins de m’éclaircir les idées. Au petit matin j’ai pris la décision de lui parler mardi en rentrant du boulot. Au moment où j’écris, nous avons déjà eu notre discussion. Elle est donc toute fraîche dans ma mémoire.

Adultère ou candaulisme ? « Une exploration du corps et des désirs »

Elle aussi avait réfléchi. Finalement, elle éprouvait quelques regrets. Elle s’est excusée de ne pas m’en avoir averti. Elle aurait aimé que cela se passe différemment. Ce qu’elle vit depuis trois mois avec son collègue n’est qu’une affaire. Pas de sentiment, pas de longues discussions : juste du sexe. C’est une attirance purement sexuelle. Elle m’a alors demandé si je n’avais jamais eu envie d’une autre femme. Je ne savais pas trop quoi répondre. Bien sûr qu’il arrive de voir une belle femme et de la désirer pendant un court moment. Mais il y a une différence entre désirer et mettre en œuvre le désir. « Peut-être que tu devrais essayer » m’a-t-elle répondu. Décidément je ne connaissais vraiment pas ma femme !

Faire l’amour à une autre ? Dans quel but exactement ? Elle m’a répondu qu’il s’agissait d’une exploration du corps et des désirs. Je lui ai demandé s’il me désirait encore. Elle m’a dit que oui mais que son désir était trop grand pour se fixer sur une seule personne. Séparer le sexe de l’amour sans pour autant séparer le couple : voilà en substance le message qu’elle a tenté de me faire passer. Combien d’hommes seraient aux anges après une telle révélation ? Bizarrement je n’arrive toujours pas à me faire à l’idée que ma femme puisse voir un autre, et cela même si je ressens un soupçon d’excitation en pensant à ma femme avec un autre.

Au terme de la conversation nous en sommes venus à la conclusion que nous voulions poursuivre notre relation mais qu’il pourrait y a voir quelques « entorses » aux liens du mariage sur le plan sexuel. Le compromis que nous avons trouvé est le suivant : elle peut avoir des aventures d’une nuit, mais elle ne doit pas réitérer l’expérience avec le même homme. Pour moi c’était la seule solution d’empêcher qu’elle finisse par s’attacher. Elle a compris. Je dirais heureusement, parce que dans cette histoire, c’est moi qui fais le plus de compromis. Pour être honnête, je n’ai pas spécialement envie d’aller voir ailleurs. Je ne dis pas qu’il n’arrivera rien de ce genre, mais je ne chercherai probablement pas à provoquer la chose.